http://druith.free.fr est mort, vive http://druith-microcosme.net, mon nouveau blog. Je laisse cette ancienne version en ligne quelque temps, afin de permettre un transfert en douceur, mais ne poste plus aucun nouvel article (...)
Danny Boyle n’a sûrement jamais lu Baudrillard
publié le 18 avril 2007
Voici le texte de Baudrillard auquel j’ai pensé tout le long du film :
L’illusion cinématographique perdue
« Il n’est que de voir ces films (Basic Instinct, Sailor and Lula, Barton Fink, etc.) qui ne laissent plus place à quelque critique que ce soit, parce qu’ils se détruisent en quelque sorte eux-même de l’intérieur. Citationnels, prolixes, high-tech, ils portent sur eux le chancre du cinéma, l’excroissance interne, cancéreuse de leur propre technique, de leur propre culture scénographique. On a l’impression que le metteur en scène a eu peur de son propre film, qu’il n’a pas su le supporter (soit par excès d’ambition, soit par manque d’imagination). Sinon, rien n’explique la débauche de moyens et d’efforts mis à disqualifier son propre film par excès de virtuosité, d’effets spéciaux, de clichés mégalos - comme s’il s’agissait de harceler, de faire souffrir les images elles-même, en en épuisant les effets, jusqu’à faire du scénario dont il a peut-être rêvé (on l’espère) une parodie sarcastique, une pornographie d’images. Tout semble programmé pour la désillusion du spectateur, à qui n’est laissé d’autre constat que celui de cet excès de cinéma mettant fin à toute illusion cinématographique. »
Et force est de constater qu’il est de plus en plus rare de trouver des films de science-fiction censés se dérouler dans l’espace qui parviennent à être de qualité. Enfin je ne suis pas assez cinéphile pour pousser ma critique plus loin, mais en ce qui concerne Sunshine, c’est vraiment un navet.